La Sulawesi est une région d’Indonésie (pas très loin de Bali). Cliquer ici pour ouvrir Google Maps.
J’arrive à Makassar vers 18h après trois heures trente de vols. Comme je ne sais pas encore ce que je vais faire après la Sulawesi et que j’ai bien envie de faire Florès, une autre île d’Indonésie, il me faut un visa que je pourrais renouveler au cas où. Depuis 2015, les Français ne paient plus de visa pour un voyage de moins d’un mois, mais celui-ci est alors non renouvelable. Je dois donc passer par le bureau de l’immigration afin de demander le visa payant (d’un mois lui aussi, mais renouvelable). Il faut payer en dollars américains ou en roupies indonésiennes. Comme j’arrive de la Malaisie, je n’ai ni l’un ni l’autre. Après tout un parcours dans l’aéroport pour pouvoir accéder à un distributeur et retirer de l’argent, je peux enfin avoir mon visa et passer la douane.
C’est ici que je retrouve Nathalie, avec qui j’ai prévu de voyager trois semaines. A peine sortis de l’aéroport, on voit une horde de taxi se jeter sur nous. Rien de mieux pour me donner envie de me faire chier un peu et de trouver un bus local. Le bus nous emmène à la station centrale d’où nous réservons un car de nuit pour aller à Rentepao, à dix heures de route de là. Le car est ULTRA-confortable, on est allongé presque aussi confortablement que dans un bon lit douillet.
Nous arrivons au petit matin et cherchons une auberge où une guesthouse. On rencontre alors une slovaque avec qui on décide de partager une chambre de trois lits. A l’hôtel, nous discutons avec un couple de suisse et nous décidons de trouver une voiture ensemble pour visiter la région toute la journée. On commence par visiter un marché au Buffles. Dans cette région (à majorité chrétienne), lorsqu’une personne décède, il faut sacrifier des buffles afin de guider la personne dans sa seconde vie. L’après-midi, on assiste justement à une cérémonie funéraire. Alors oui, en France, ça nous viendrait pas à l’idée d’aller à l’enterrement d’un inconnu, mais ici, c’est presque l’attrait touristique de la région. Après avoir déjeuné au milieu des buffles égorgés, nous reprenons la visite pour aller voir les tombes sculptées dans d’énormes rochers.
Le soir, au restaurant, Nathalie propose à un couple espagnol (Joan et Vanessa) de partager le trajet pour la prochaine étape : Tentenna. Ils ont prévu d’aller à Ampana, un peu plus loin, mais acceptent que l’on partage une voiture jusque là. Cette fois-ci, malheureusement, il n’y a pas plus de car. Il y a deux options : Soit le bus local (idéal si vous aimez avoir chaud et une poule comme compagnon de voyage) ou la voiture partagée. On choisit bien entendu cette seconde option, sachant que le trajet va durer environ douze heures. Douze longues heures sur des routes de montagnes avec un chauffeur qui se croit sur un rallye…
On est heureux d’arriver à destination. Le chauffeur étant de plus en plus malade, les Espagnols sont contraints de passer eux aussi une nuit aussi. Nous trouvons tous les quatre un hôtel après en avoir visité plusieurs à l’hygiène plutôt … discutable.
Le lendemain, on visite les alentours et notamment les cascades. Bien qu’on m’en avait parlé, je dois avouer que ça fait un petit quelque chose lorsque j’ai vu des chiens rôtir sur le bord de la route. En effet, ici et à Manado, au nord de la Sulawesi, les locaux mangent du chien.
Vous pouvez cliquer ici pour voir une photo, âme sensible, s’abstenir!
On a commandé une autre voiture pour faire la dernière partie de trajet jusqu’à Ampana, d’où nous pourrons prendre un bateau pour les îles Togians. La première voiture est vraiment en mauvais état (le chauffeur utilise le frein à main en permanence …) et on demande à retourner à notre hôtel au bout de quelques minutes. Le chauffeur (un vrai connard) refuse au départ, mais nous y ramène finalement après avoir haussé le ton. Après de longues minutes pour se faire rembourser, on trouve un autre véhicule. Notre deuxième chauffeur commence à piquer du nez sur la fin du trajet, et nous sommes contents d’arriver en un seul morceaux après six heures de routes. Il est une heure trente du matin et on s’endort directement.
Le réveil pique un peu à sept heures du matin, mais après une heure de speed boat, nous arrivons au paradis! Les îles Togians sont un archipel d’île toutes plus paradisiaque les unes que les autres. On a choisi l’île de Poya Lisa pour notre premier arrêt, mais nous ne savions pas vraiment à quoi cela allait ressembler. Nous arrivons sur une petite île en « L » d’environ deux cents mètres de long. On choisit notre bungalow en hauteur avec vue sur la mer. Le tout pour seulement 13€ par jour et par personne (petit déjeuner, déjeuner et dîner inclus). L’endroit est vraiment paradisiaque. De quoi nous faire oublier les longues heures de routes des jours précédents. Il n’y a pas de réseau donc pas d’internet, mais honnêtement, vu l’endroit, c’est pas plus mal de se couper un peu d’internet et de profiter pleinement.
Ça faisait un moment que j’avais envie d’essayer la plongée, mais que j’avais un peu peur d’avoir des problèmes avec mes oreilles. Nathalie, qui plonge déjà, me convainc finalement d’aller essayer. Je demande donc si je peux faire un baptême d’une demi-journée. Finalement, je continue et passe mon PADI Open Water sur trois jours. Nathalie, elle, en profite pour passer son PADI Advance (soit le niveau 2 qui lui permet de descendre jusqu’à 40 m contre 18 pour moi)
Après cinq jours de pur bonheur, on décide d’aller sur Malengue Indah que l’on atteint après 4h de pirogue. Les activités restent à peu près les mêmes: Farniente, Snorkeling, Plongées. On va aussi visiter un village Bajau, des « gitans » de la mer et on reste scotché devant la beauté du lieu. On y reste deux nuits puis on va sur Kadidiri pour encore trois nuits.
Après ces dix jours, il est temps de continuer notre route. Nous prenons un ferry pendant quatorze heures pour rejoindre Gorontalo. On pensait au départ prendre un avion pour aller sur le nord de la Sulawesi, mais nous avons raté le seul de la journée. C’est donc reparti pour dix heures de routes en voitures partagées. Nous nous rendons à Bunaken, une île près de Manado, reconnu comme un des meilleurs spots de plongés mondiales.
Malheureusement, la météo n’est pas au rendez-vous et les plongées ne sont pas aussi dingues que ce que l’on nous avait dit. On fait par contre une après midi snorkeling, une des plus belles sessions de snorkeling que j’ai pu faire. On passe trois nuits sur place et on retourne sur Manado car Nathalie doit prendre son avion pour retourner en France. Moi, j’en profite pour me prendre un hôtel un peu plus classe que ce que l’on a pu avoir ces trois dernières semaines afin de me reposer.
Je prend ensuite mon vol pour Bali.
Quelle chance! Cela a du bien changer depuis 1982! Je me souviens de ces village et cimetières dans la roche. Les enfants nous vendaient leurs superbes coquillages. Bonne découverte!
Déjà que ce n’est pas trop touristique et que quand j’en parle autour de moi, peu de monde connait, mais alors en 1982, ça devait être vraiment top !